Jean de Roubaix
D'hermine au chef de gueules. Né vers juin 1369, il épousera Agnès de Lannoy,
dame d'Aubercourt, la soeur de trois chevaliers de la Toison d'or :
Hugues de Lannoy, Guillebert et Baudouin. C'est tout d'abord un combattant : il doit avoir
approximativement 13 ans lors de sa première bataille, à Roosebecke en 1382. Il
part ensuite s'aguerrir sur les routes : en 1388, il fait partie de
l'expédition de Gueldre, en 1390 il est à Carthage et en 1396 à Nicopolis aux
cotés du duc de Nevers et du fils de son suzerain, Jean, futur sans peur. Y est-il fait
prisonnier, comme de nombreux seigneurs bourguignons ? sans doute. Il fait également deux fois le "voyage de Prusse"
pour prêter main forte aux chevaliers teutoniques dans leur lutte contre les païens avant de
rejoindre, en 1408, l'armée levée contre les liégeois et les armagnacs. A partir de 1412, sa carrière devient plus
diplomatique : il est envoyé par le duc Jean sans peur en France, puis en
Angleterre (1413) et au Brabant (1416). C'est l'époque ou il est nommé châtelain
de Lille, puis premier chambellan du duc Philippe le bon (1419). Ses sympathies penchent nettement vers le camp
anglais, à tel point qu'à Troyes, en 1420, il prête serment de fidélité au roi d'Angleterre.
Il dirige ensuite l'armée mettant victorieusement le siège devant Melun avant de
participer à la bataille de Mons-en-Vimeux (1421). Michèle de France (première épouse du duc Philippe
le bon) meurt en 1422 et il est un temps soupçonné de l'avoir empoisonnée. Il ne
perd pas pour autant la confiance du duc qui, désireux de partir en croisade, va
l'envoyer en reconnaissance en terre sainte (1425). L'année suivante, il part au
secours du roi de Chypre assaillit par les mameloukes. Le sommet de sa carrière diplomatique est atteint
en 1428 : il dirige la mission chargée de ramener l'infante du Portugal afin
qu'elle épouse le duc Philippe. Le mariage par procuration est signé le 25
juillet 1429. C'est lors des célébrations de ce mariage à Bruges que le duc va fonder la Toison d'or (10
janvier 1430). Sa santé décline, comme son influence à la cour : l'alliance anglo-bourguignonne n'est plus dans l'air du temps et il n'arrivera pas à
dissuader le duc de se rapprocher du roi de France (traité d'Arras, 1435). Il
meurt le 7 juin 1449 à Roubaix et est inhumé dans l'église Saint-Martin.
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