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Tiens, oui, pourquoi -par exemple- ai-je passé plus d’un an à peindre huit malheureuses figurines? Dés l'enfance, je fus passionné par le moyen âge -pas très original-. Les tournois, l’amour courtois, Ivanhoé et Robin des bois ont bercé mon enfance. A l’époque, j’écumais la bibliothèque municipale à la recherche de tout ce qui touchait à ma passion. J’empruntai un jour un gros livre sur l’héraldique et tombai en arrêt devant la reproduction d’une figure équestre tirée du « grand armorial équestre de la toison d’or ». La pose du chevalier, le dessin, à la fois naïf et très moderne par le traitement des volumes, les couleurs éclatantes enfin, tout me fascinait dans cette illustration. Après enquête, j’appris que le manuscrit original était conservé à la bibliothèque de l’arsenal,
à Paris, et qu’il n’en existait pas -encore- de fac-similé. Du coup, j’oubliai et passai à autre chose. Et puis, un jour, en feuilletant un « Figaro magazine »(je sais, pas très glamour, mais c’est un excellent magazine…
quand on se contente de regarder les photos), je tombai sur un article, sorte de publi-reportage, sur MON armorial, avec des photos superbes pleine page. Et là, après si longtemps, la magie opéra
de nouveau : les dessins m’enchantaient avec la même force.
Observant des figurines de chevaliers « Bretonniens » de la gamme Warhammer, je leur trouvais une parenté certaine avec les dessins de l’armorial. Les figurines étaient sculptées avec une élégance proche, et les cimiers s’inspiraient visiblement des armures de tournois des XIVème–XVème siècles. Je repartis avec, sous le bras, une boîte de huit chevaliers en plastique (les figurines en métal semblent destinées aux musées : la marge de Games-Workshop étant sans doute moins confortable). A l’ouverture de la boîte, je fus frappé par la finesse de gravure … et par la somme considérable de conversions
nécessaires. Mes premiers essais furent encourageants : la simplification de la figurine lui donnant, à mes yeux, beaucoup de charme (si on peut parler de charme pour un chevalier en grand harnois de joute !).
Je choisis donc deux chevaliers dans mon armorial et commençai à peindre. Les deux petites notices biographiques accompagnant l’armorial me semblaient bien maigres.
Du coup, je commençais à étudier la Bourgogne et ses ducs. Je me
documentais sur certains de mes chevaliers, cherchais leurs traces dans
l'histoire, l'emplacement de leurs fiefs.
Nouvelle période de transe, nouvelle désapprobation résignée de mon
entourage … et nouvel univers passionnant à explorer !
Ce savoir accumulé, cette succession de rêves, de joies et de plaisirs apportés par mes chevaliers, j’avais envie de les faire partager, d’où l’idée du site internet. Après ce que je viens de vous confier, vous comprendrez que je dédie ce site en premier lieu à ma famille qui supporte mes transes périodiques, et en second lieu à mes amis,
Éric en tête, qui acceptent de partager mes rêves …
pourvu qu'ils durent longtemps ! |