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GENÈSE DE LA MALADIE

Tiens, oui, pourquoi -par exemple- ai-je passé plus d’un an à peindre huit malheureuses figurines?

Dés l'enfance, je fus passionné par le moyen âge -pas très original-. Les tournois, l’amour courtois, Ivanhoé et Robin des bois ont bercé mon enfance. A l’époque, j’écumais la bibliothèque municipale à la recherche de tout ce qui touchait à ma passion. J’empruntai un jour un gros livre sur l’héraldique et tombai en arrêt devant la reproduction d’une figure équestre tirée du « grand armorial équestre de la toison d’or ». La pose du chevalier, le dessin, à la fois naïf et très moderne par le traitement des volumes, les couleurs éclatantes enfin, tout me fascinait dans cette illustration. Après enquête, j’appris que le manuscrit original était conservé à la bibliothèque de l’arsenal, à Paris, et qu’il n’en existait pas -encore- de fac-similé. Du coup, j’oubliai et passai à autre chose.

OU J'OUBLIE L'ARMORIAL

C’est à peu près à cette époque que commença ma descente aux enfers. Sur les conseils d’un copain, j’achetai le « Seigneur des anneaux » et pénétrai résolument et pratiquement à vie dans le monde de l’imaginaire. Après en avoir dévoré les trois tomes en moins d’une semaine (si, c’est possible, il suffit de dormir pendant les cours !), je croquai le reste de l’œuvre du bon professeur Tolkien (Silmarillion compris, les spécialistes apprécieront …). A cours de carburant et pour éviter une «descente» brutale suite à une sortie intempestive des contrées du rêve, je fus contraint de me tourner vers un jeu étrange qui venait d’Angleterre : Dongeon and Dragon, le premier jeu de rôle. J’avais maintenant touché le fond : j’étais devenu rêveur-rôliste ! Je connus le plaisir des nuits blanches passées à pourfendre de l’orque, les malédictions lancées sur les d20, les brouettes de figurines achetées en Angleterre pour finir, non peintes, dans une boîte à gâteau. Mais, surtout, j’appris à me tuer les yeux sur la peinture d’un elfe sylvain ou d’un émule de Gandalf. Mais tout a une fin, même les études, et la routine a raison de tous, y compris des « rêveurs-rôlistes ». Le rythme des parties est passé de « hebdomadaire » à « mensuel » pour finir -j’ai honte- en « annuel ».

RECHUTE BRUTALE

Et puis, un jour, en feuilletant un « Figaro magazine »(je sais, pas très glamour, mais c’est un excellent magazine… quand on se contente de regarder les photos), je tombai sur un article, sorte de publi-reportage, sur MON armorial, avec des photos superbes pleine page. Et là, après si longtemps, la magie opéra de nouveau : les dessins m’enchantaient avec la même force.
Je ne vous cache pas que je fus pris d’une violente quinte de toux en apprenant le prix de l’armorial… mais on n’attend pas vingt ans la réalisation d’un rêve pour y renoncer par avarice. L’ouvrage était encore plus beau que ce que j’avais imaginé et le prix fut oublié à la seconde où je l’ouvrais. J’entrais dans une nouvelle période de transe, toujours aussi éprouvante pour mon entourage. J’examinais chacune des illustrations, dévorais avec passion les notices héraldiques, tentais de convaincre amis et connaissances de la supériorité de MON armorial sur d’autres manuscrits de la même époque. Et puis, insidieusement, germa l'idée de reproduire sur figurine les armoiries pleines de couleur, de "faire sortir de l'armorial" ces chevaliers du temps passé.

RETOUR DES FIGURINES

Observant des figurines de chevaliers « Bretonniens » de la gamme Warhammer, je leur trouvais une parenté certaine avec les dessins de l’armorial. Les figurines étaient sculptées avec une élégance proche, et les cimiers s’inspiraient visiblement des armures de tournois des XIVème–XVème siècles. Je repartis avec, sous le bras, une boîte de huit chevaliers en plastique (les figurines en métal semblent destinées aux musées : la marge de Games-Workshop étant sans doute moins confortable). A l’ouverture de la boîte, je fus frappé par la finesse de gravure … et par la somme considérable de conversions nécessaires. Mes premiers essais furent encourageants : la simplification de la figurine lui donnant, à mes yeux, beaucoup de charme (si on peut parler de charme pour un chevalier en grand harnois de joute !). Je choisis donc deux chevaliers dans mon armorial et commençai à peindre. Les deux petites notices biographiques accompagnant l’armorial me semblaient bien maigres.

RAT DE BIBLIOTHÈQUE

Du coup, je commençais à étudier la Bourgogne et ses ducs. Je me documentais sur certains de mes chevaliers, cherchais leurs traces dans l'histoire, l'emplacement de leurs fiefs. Nouvelle période de transe, nouvelle désapprobation résignée de mon entourage … et nouvel univers passionnant à explorer !

FOLIE DES GRANDEURS

Dans le même temps je découvrais que les figurines plus anciennes de Games-Workshop étaient beaucoup plus belles : elles avaient été réalisées en majorité par deux graveurs d'exception : les frères Perry. Du coup, je me lançai dans une collectionnite aigue qui m'amena à écumer le site d'e-bay Grande-bretagne pour traquer LA figurine en tirage limité ou LE régiment métal de piétons disparu de la circulation dix ans auparavant. Le résultat, c'est une armée de plus de 150 figurines peintes (je préfère ne pas compter ce qui me reste à faire !) que je vous présente dans ma page "photo". Après avoir réalisé presque tous les possesseurs de l'ordre de la toison d'or, j'ai peint un certain nombre de piétons pour finir avec un parc d'artillerie conséquent (c'était une particularité de l'armée bourguignonne). J'ai essayé de peindre chaque figurine (et pour certaines convertir assez lourdement) pour qu'elles évoquent au mieux les bourguignons de l'époque

UN SITE POUR FINIR

Ce savoir accumulé, cette succession de rêves, de joies et de plaisirs apportés par mes chevaliers, j’avais envie de les faire partager, d’où l’idée du site internet. Après ce que je viens de vous confier, vous comprendrez que je dédie ce site en premier lieu à ma famille qui supporte mes transes périodiques, et en second lieu à mes amis, Éric en tête, qui acceptent de partager mes rêves … pourvu qu'ils durent longtemps !




© 26/01/2010 email: toison.d.or@free.fr