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Jean, bâtard de Luxembourg





Jean en tenue d'apparat

Ses titres

Bâtard de saint Pol, seigneur de Haubourdin.

Son écu

D’argent au lion de gueules, couronné et armé d’or, lampassé d’azur, la queue fourchée et passée en sautoir, au bâton du même brochant posé en bande.

Son cimier

Un dragon ailé d'argent langué de gueules issant d'un cuvier d'argent.

Son mot

« De bourdons et de cocquilles ».

Historique

Trente troisième brevet de l'ordre, lors du 3éme chapitre, tenu à Dijon en 1433.

Il est né aux alentours de 1400, fils bâtard de Waleran III de Luxembourg, comte de Ligny et Saint-Pol et d'Agnès de Brie. Malgré sa bâtardise (qui est alors bien mieux considérée que plus tard), il est de plein droit membre d'une grande famille qui compte déjà deux autres chevaliers de la Toison d'Or : Jean III de Luxembourg (n°13) et Pierre Ier de Luxembourg (N°10), ses cousins. Sa demi soeur se mariera avec le fils du duc de Bourgogne Philippe le hardi, Antoine de Bourgogne.

Affublé dans sa jeunesse du surnom peu flatteur de "Hennequin" par son père (un hennequin est une sorte de feu follet, un génie fantastique plutôt moqueur et malfaisant), il deviendra à l'age adulte un véritable héros de tournoi et un homme d'arme célèbre. Olivier de la Marche le décrit ainsi : "Moult beau chevalier, sage, vaillant et redoubté en armes, homme expérimenté de François et d'Anglois [...], et l'ung des plus renommez de son temps". Jacques du Clercq ajoute cependant "Son premier escoeul fust par estre en la grace des dames et de bien grandes."

Il apparaît dans les chroniques pour la première fois en 1423 : assiégé avec le bailli de Vermandois dans la place de Balham en Champagne, il est délivré par son cousin Jean de Luxembourg. Preuve que son statut de bâtard n'est pas spécialement mal vu, il est nommé dés 1428 chambellan du duc Philippe le bon à la place de Roland d'Uutkerke. En 1429, le duc de Bedford, régent anglais de la France et allié de la Bourgogne le nomme gouverneur et capitaine de la ville de Meaux ; il le fait également chevalier. L'année suivante, il tombe dans une embuscade aux environs de Paris. Gravement blessé, il est fait prisonnier. Après le paiement d'une rançon, il peut accompagner en novembre 1431 le roi d'Angleterre Henri VI qui fait sa "joyeuse entrée" en la ville de Paris pour s'y faire couronner roi de France. Il est alors "grand maître d'hôtel" et s'illustre vaillamment lors des tournois qui célèbrent le couronnement. En mars 1432, il est de nouveau fait prisonnier. Il est libéré contre espèces sonnantes et trébuchantes.

1433 est une grande année pour lui : il épouse Jacqueline de la Trémoïlle, veuve récente d'André de Toulongeon (chevalier de la Toison d'Or portant le brevet N°27) et dame d'honneur d'Isabelle de Portugal, avant d'être appelé lui aussi dans l'ordre prestigieux le 30 novembre 1433 à Dijon.

Le traité d'Arras de 1435 sonne le glas de l'alliance anglo-bourguignonne et il est amené à rejoindre les français pour combattre ses anciens compagnons d'armes. Il participe au siège malheureux de Calais l'année suivante. En 1441, il fait partie du conseil de régence qui assiste Isabelle de Portugal pendant l'absence de Philippe le Bon. Il participe en 1443 à l'expédition contre le duché de Luxembourg. En 1446, il est nommé "amiral d'Artois, Boulonnais, Zélande, Hollande et Frise", un poste qu'il occupera jusqu'à sa mort.

Profitant d'une période de paix en 1448/1449, il organise et tient le premier rôle du "pas de la belle pèlerine" entre Calais et Saint-Omer. Ce pas d'armes est longuement décrit par Mathieu d'Escouchy.

En 1451 éclate la révolte gantoise. De par ses fonctions, il est l'un des commandants bourguignons chargé d'y mettre fin. En 1452, il libère Audenarde (avril) et Rupelmonde (juin) avant d'être nommé capitaine de la ville de Lille. Lors de la bataille de Gavres (23 juillet 1453), il porte l'étendard de Philippe le bon  et vient au secours du duc qui a son cheval tué sous lui. Cette victoire contre les gantois signe la fin de la guerre.

En 1454 il fait de nouveau partie du conseil de régence auprès d'Isabelle de Portugal. En 1459 il dirige l'expédition contre le duc de Gueldre. C'est désormais le chef de guerre bourguignon le plus expérimenté et c'est lui qui est nommé lieutenant général et commandant des troupes bourguignonnes auprès de Charles de Charolais (le futur "téméraire") lorsque éclate la guerre du bien public. La bataille de Monthléry (16 juillet 1465) entre français et bourguignons est revendiquée comme une victoire par les deux partis.

En 1466, il débute la campagne contre Liège. Une courte maladie va l'emporter le 28 juillet, il sera enterré à Ailly-sur-Noye en Picardie aux cotés de son épouse.

 



Le dessin de l'armorial
 


 


 


 





© 26/01/2010 email: toison.d.or@free.fr