Jacques de Crèvecoeur
De gueules à trois chevrons d'or. Sa date de naissance n'est pas connue avec
précision. Il est le fils de Jean, seigneur de Crèvecoeur et de Blanche de
Saveuse tous deux issus de grands lignages picards. En 1417, le conflit fait rage entre armagnacs et
bourguignons. Jacques de Crèveceur s'engage dans l'armée rassemblée par le
duc Jean sans peur en vue de la campagne
de France. Il est accompagné par ses trois cousins : Bon, Philippe et Hector de Saveuse. Ce dernier va se quereller violemment avec un proche conseiller du duc
de Bourgogne : Elyon de Jacqueville.
Mais la campagne continue : en 1418, avec ses
cousins Philippe et Hector de Saveuse, Jacques de Crèvecoeur obtient la
reddition des villes armagnacs de Compiègne, Creil et Pont-Sainte-Maxence. Il va
être nommé gouverneur et capitaine de Compiègne et tentera de défendre la ville
face aux armagnacs. La ville tombe et il est fait prisonnier. En 1419, le duc Philippe le Bon est assassiné au
pont de Montereau, les hostilités reprennent de plus belle. En 1421, Jacques de
crèvecoeur a été libéré et, toujours flanqué de son cousin Philippe de Saveuse,
il prend part au
siège de Saint-Riquier, aux combats autour d'Abbeville et à la bataille de Mons-en-Vimeu (30 août 1421). Il est signalé dans l'armée qui reprend
Compiègne en 1423. En 1430 il est capitaine et gouverneur de la ville
de Clermont-en-Beauvaisis et il va s'y couvrir de gloire : sa résistance acharnée
face aux troupes de Charles VII permet au comte de Huntingdon et au bâtard de
Saint-Pol de venir lever le siège. Les trois années suivantes il guerroie sans
relâche en Picardie et en Champagne. Cette suite de brillants combats lui vaut une
nomination au sein de l'ordre de la Toison d'Or lors du chapitre de Dijon (1433) ; il y
retrouve Jean de Luxembourg, bâtard de Saint-Pol
qui bénéficie du même honneur. En 1435, proche conseiller du duc, il participe
aux négociations d'Arras qui débouchent sur une réconciliation entre la France et
la Bourgogne. A cette occasion, il recevra du roi de France un "don" de 2500
saluts d'or ... sans doute pour l'aider à oublier d'éventuels remords envers ses anciens
compagnons d'armes anglais. En 1438 il fait partie de l'ambassade chargée de
négocier le mariage du comte de Charolais avec Catherine de France. L'année
suivante, c'est avec les anglais qu'il négociera la paix à Gravelines avant de mourir,
le 10 septembre 1439. |
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